RESEARCH MATERIALS
Claude Dupin
Documents related to the Observations sur un livre intitule de l’Esprit des lois and to the manuscript described in the article ‘'The Manuscript of Claude Dupin's Commentary on Montesquieu's "Esprit des lois",' 2016, http://dx.doi.org/10.17613/M67S4R
The first folio of the Columbia manuscript discovered by Cecil Courtney includes two folders of documents wrapped in what appears to be 20th century crumbling paper and summarized in pencil by a book dealer with instructions to send Rue Jacob. The first folder includes seven documents:
1. A permission to publish the Observations signed by Salmon:
“J’ai lu par l’ordre de Monseigneur le Chancelier ce manuscrit intitulé: observations sur l’esprit des loix, don’t il m’a paru que l’impression pouvoit etre permise. A Paris ce 6 novembre 1754. Salmon Docteur de la maison et société de Sorbonne “
2. A letter from Paris
3. A letter from abbé de St. Cyr to abbé D’olivet asking for Dupin’s manuscript, dated 19 mars 1759
‘J’avois deja entendu parler, Monsieur, de l’ouvrage de M. Dupin. Le jugement que vous en portez n’a pas besoin d’etre fortifié par d’autres temoignages. Comme l’Esprit des loix a été le signal auquel on a vu paroitre une foule de livres detestables contre la Religion, le Gouvernement et les mœurs, je crois que ce seroit rendre un très grand service au public que d’en donner une critique capable de le desabuser. Je serai ravi de voir celle que M. Dupin en a faite. Je sais que c’est un homme d’esprit qui a beaucoup de connoissances , et ce qui est encore plus estimable, tres attaché aux bons principes sur ce qui regarde la Religion et le gouvernement. Je vous serai donc tres obligé, Monsieur, de l’engager à me communiquer son manuscrit. Je n’en ferai que l’usage qu’il voudra, et je ne ferai aucune indiscretion qui puisse le compromettre. Je me flatte que vous connoissez l’attachement sincere et indivisible avec lequel j’ai l’honneur d’etre, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. L’abbé de St. Cyr
4. A letter from Dupin to abbé de St.Cyr in which Dupin explains why he wrote and later suppressed the Réflexions, 10 juin, 1759.
“Quand vous lirez l’ouvrage, sur lequel vous avez ecrit a M L’abbé D’Olivet, il sera […] que vous ajoutiez aux temoignages de bonté qu’il m’a fait dire de votre part, toute l’indulgence dont vous estes capable. Je me crois tres eloigné des talents d’auteur, et ce n’a eté ny l’esperance de le devenir, ny l’envie de le paroitre qui m’a fait prendre la plume. Je fus choqué de ce que celuy de L’Esprit des Loix avoit écrit contre un état auquel le hazard m’a apellé , ce que j’ai tâché de remplir avec honneur, sentiment permis […] a chaque individu, pour le bien et l’utilité Generale ; je fus surpris de ses efforts pour faire fraterniser le despotisme avec la Monarchie ; je fus fatigué de cette multitude de pointes, de saillies, d’antitheses, de paradoxes, de contradictions, de plaisanteries, si disparates avec la gravité du sujet. L’humeur me prit et en moins de quatre […] je jettai sur le papier la valeur de trois volumes […] J’en fis imprimer seulement 8 exemplaires. Quand je me relus de sang froid, je ne fus pas content, je me trouvai foible, je me reprochai des personnalités, je jettai mes exemplaires au feu, a l’exception de deux, que je ne pus parvenir a retirer, et je recommençais a ecrire persuade que je n’avois manqué mon affaire, que par ma faute et non par l’insuffisance de la matiere critiquable. Des maladies et des affaires etant venues a la traverse, j‘en suis demeuré a l’esquisse. Il y a 3 ans qu’allant passer quelques mois en Touraine, pays dans lequel, M. nous avons eu l’honneur de vous voir , et vu qu’il y a longtemps que j’ai appris a vous estimer, j’emportai mes morceaux, croyant que j’aurois le tems d’y travailler, mais le refroidissement de la chaleur, me fit les occupations de la campagne plus interessantes ; dans l’esperance d’y retourner et d’y porter plus de disposition a continuer, j’y laissai presque tous mes papiers, je n’y ai pas eté depuis, et je n’ai ici que quelques cahiers, qui ne sont pas meme au net ; je vous les envoye, M. tels qu’ils sont avec l’avertissement, plus pour satisfaire la curiosité dont vous honorez cet essay que pour vous satisfaire vous meme. Independamment de l’imperfection de l’ouvrage ces cahiers auront encore l’inconvenient de ne pas presenter le dessein total et un contexte suivi mais celui de L’Esprit des loix peut diminuer mes torts a cet egard. Il y regne si peu d’ordre que l’on pourroit dire de presque tous les chapitres, peut estre meme des paragraphes que si on les mesloit comme un jeu de cartes, et qu’on les reçut ainsi de la main du hazard, le changement en paroitroit peu sensible. On a dit de ce livre que ce n’etoit pas l’Esprit des loix mais de L’esprit sur les loix, […]. Je vous prie instamment M. de ne pas laisser sortir mon ecrit de vos mains, je n’en doute point, par ce que vous avez mandé à M L’abbé d’Olivet qui veut bien se charger de vous faire passer, ce que j’ai a ma disposition, parce que je ne puis quand a present vous le porter moi-même. La confiance qui vous en est due, M. fait taire mon amour propre, et la defiance que j’ai de mes forces. Je vous prierai de trouver bon que j’aille moi-même retirer ces papiers, profiter en meme tems de l’honneur de vous voir, et vous assurer du respect avec lequel je suis M »
5. A letter of St.Cyr to Dupin giving his opinion on the manuscript 29 juillet 1759
“Vous m’aviez promis, Monsieur, que vous me feriez l’honneur de passer chez moi quand vous viendriez a Versailles pour retirer le manuscrit que vous avez bien voulu me confier. Dans cette attente je ne […] point renvoyé, et je ne vous en ai mandé mon jugement, mais je ne peux differer plus longtemps combien j’en ai été satisfait. C’est une excellente critique très capable de désabuser les admirateurs de L’Esprit des loix. Vous en relevez avec beaucoup de justesse les mauvais raisonnements et les faits faussement avancés. L’ouvrage est d’ailleurs très bien écrit, et la lecture en est très agréable. Il y a cependant quelques points sur lesquels je ne pense pas tout a fait comme vous, et que je vous dirai lorsque j’aurai l’honneur de vous voir, car je me flatte toujours que vous voudrez bien me faire ce plaisir. Je serai ravi de faire connaissance avec vous et de vous assurer de tous les sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’etre […], Monsieur, votre très humble et obéissant serviteur. L’abbé de St. Cyr Versailles ce 29 juillet 1759 »
6. and 7. Two copies of an Avertissement.